Attribution du nom du père jugée discriminatoire par la CEDH: «L'enfant est privé du cadre symbolique de sa filiation»
Un arrêt récent de la Cour Européenne des Droits de l'Homme est l'occasion de revenir sur l'attribution à l'enfant des noms de famille de ses père et mère.
Jadis l'enfant portait comme seul nom celui de son père : le patronyme. Était-ce pour autant le témoignage d'une domination masculine ? En rien : mais les registres, paternel et maternel, étaient clairement différenciés. Le registre maternel n'avait pas besoin d'affichage ; il suffisait à la mère le témoignage d'avoir accouché de l'enfant pour devenir sa mère ; la mère était «certissima» selon le précepte «la mère est celle qui accouche»