Approche & Démarche
Une psychanalyse, une psychothérapie, pourquoi l’envisager? Comment cela se passe-t-il ?
Il y a des différences de méthode entre les deux pratiques, mais l’esprit du travail effectué est le même.
Une première rencontre avec le praticien précise les motifs qui amènent à consulter, évoquant les points de souffrance et d’interrogation qui entravent l’épanouissement personnel. Ce premier échange explore aussi les pistes de compréhension qui seront approfondies par la suite.
La méthode comporte ensuite de se donner un temps de travail régulier, à horaires de préférence fixe, chaque semaine. Le temps à prévoir du travail entrepris est variable, de quelques semaines à plusieurs mois ; mais il n’est pas “sans fin” et vise à permettre au patient d’en apprécier les profits dans sa vie personnelle.En psychanalyse, on le sait, le patient est allongé sur le divan, l’analyste assis derrière lui ; En psychothérapie, ils sont assis face à face l’un de l’autre.
Le choix décidé avec le patient dépend de la manière la plus propice au travail d’exploration entrepris. Mais celui-ci a toujours le même objectif : engager une découverte de soi-même jusqu’en des facettes méconnues, libérant des conflits intérieurs à la source des difficultés ressenties. Le processus n’est ni un monologue (le cliché du psychanalyste qui “ne répond pas” est inexact) ni une conversation comme on l’aurait avec des amis ou des proches. C’est plutôt une restitution que le psychanalyste met au profit du patient, restitution d’impressions et de compréhensions qui éclairent les difficultés personnelles rencontrées., cela fait entendre une parole surgie du lointain de l’enfance, une voix qui semblait oubliée mais dont l’analyste fait resurgir l’actualité.
Le processus est basé sur une liberté d’expression : on peut tout dire à son psychanalyste, ses secrets, ses pensées intimes – même qui paraissent incongrues.
Qualification & Formation
Qui est le psychanalyste ? Comment s’établit cette qualification professionnelle – ou tout au moins cet exercice ?
Il n’y a pas de diplôme universitaire attestant une qualification de psychanalyste ; et le psychanalyste peut être, mais n’est pas nécessairement un médecin psychiatre.
Le principe de base de cette formation est d’avoir mené à bien, pour soi-même, une analyse personnelle : le fait de pouvoir en rendre compte est le critère de l’admission dans un institut de formation. Freud a érigé ce principe intangible : l’analyse préalable personnelle (lui-même ayant réussi à découvrir la psychanalyse sans déroger à ce principe, selon des conditions aujourd’hui connues), condition nécessaire mais certes point suffisante.
Suivent ensuite de longues années de formation, essentiellement cliniques (l’analyste en formation effectue des cures en supervision d’analystes expérimentés), mais aussi théoriques (colloques, séminaires de travail, etc.). Le processus, s’il aboutit, permet la validation du cursus de psychanalyste, signant la reconnaissance de la qualité de travail à ce titre ; éventuellement l’admission ultérieure comme membre de l’une des Sociétés de psychanalyse.
A l’occasion d’un procès qui fut intenté à l’un de ses élèves, Freud a confirmé que la qualification de médecin n’était requise que pour une précision diagnostique éventuellement nécessaire en préalable à l’indication de la cure, nullement pour mener à bien celle-ci : elle est possible, mais point indispensable.
Dans la pratique, il y a beaucoup de médecins psychiatres qui se sont formés à l’exercice de la psychanalyse, du fait de l’incidence majeure de la psychanalyse pour la compréhension des troubles psychiatriques ; il y a beaucoup de psychologues, il y a aussi des orthophonistes, des philosophes, etc.
Mais ce relatif éclectisme des origines n’empêche pas que le processus de formation et d’apprentissage du psychanalyste ne soit strictement encadré : il l’est dans les Instituts de formation mis en place par le Sociétés de psychanalyse ; celles-ci sont indépendantes des processus de formation universitaire (pour la même raison qui fait fonctionner le cadre psychanalytique différemment d’un contrat social).
En pratique
L’essentiel demeure l’expérience d’une psychanalyse :
Celle-ci relève d’une forme d’aventure, de découverte ;
L’important étant d’établir le parcours selon une dynamique à même de le rendre productif et fécond.
Un voyage gagne à n’être ni exagérément prévu (la spontanéité, l’émerveillement en seraient bannis) ni trop laissé à l’improvisation (l’exploration, la découverte en seraient gâchées).
Il faudra logiquement tenir aussi compte du temps que l’on compte s’accorder, des moyens financiers, etc.
Les honoraires
Ils sont convenus lors de la première consultation, dépendant notamment du temps de la séance. Selon les indications, la cure peut faire l’objet d’un acte de soins psychiatriques ouvrant à une prise en charge par la Sécurité Sociale.