Alors que la question transgenre s’est imposée comme un marqueur central des débats sociétaux récents, de nouvelles données suggèrent un reflux net du phénomène chez les jeunes. Aux États-Unis, la proportion d’étudiants s’identifiant comme trans ou queer a chuté de moitié depuis 2023.
 Avec Christian Flavigny

Atlantico :
Les données d’un nouveau rapport du Centre for Heterodox Social Science montrent que, depuis 2023, l'identification trans et queer a fortement chuté au sein de la génération Z. La Foundation for Individual Rights and Expression (FIRE) a mené une vaste enquête annuelle, en interrogeant plus de 60.000 étudiants américains en 2025. Seulement 3,6 % des personnes interrogées se sont identifiées à un genre autre que masculin ou féminin. Ce chiffre était de 5,2 % en 2024 et de 6,8 % en 2022 et 2023. Comment interprétez-vous la baisse rapide de l’identification trans et queer chez les jeunes depuis 2023 ? Comment expliquer ce phénomène et cette évolution ?

Christian Flavigny : Il faut poser la question dans l’autre sens : qu’est-ce qui faisait de nombreux jeunes « s’identifier trans et queer » ? Deux raisons. D’abord un intense malaise ; il s’agit de jeunes qui se sentent profondément mal dans la masculinité pour les garçons, dans la féminité pour les filles, et qui cherchent à se l’expliquer, d’abord à eux-mêmes, et à leur entourage.